Histoire et patrimoine


A PASSINS, il est possible d’admirer le château légendaire, l’église, les fours, les lavoirs et l’ancienne chapelle.

L’Espace Naturel Sensible des étangs de Passins

Un site labellisé ENS

Au cours du siècle dernier, plus de la moitié des milieux humides (mares, marais, tourbières, forêts alluviales, cours d’eau) a été détruite. Ces milieux sont encore aujourd’hui menacés en raison de l’urbanisation, de l’intensification de l’agriculture ou encore des pollutions…
Les étangs de Passins font désormais partie depuis 2011 du schéma départemental des Espaces Naturels Sensibles qui compte actuellement en isère une vingtaine d’ENS départementaux et une centaine espaces naturels d’intérêt local.
Le Conseil Général apporte des aides financières, techniques, et juridiques qui ont pour but la mise en place d’actions de sauvegarde et d’aménagements destinés à l’accueil du public. Pour ce faire, un plan de gestion du site définit les actions à mener en partenariat avec les acteurs locaux (agriculteurs, chasseurs, pêcheurs) pour une période de 5 ans renouvelable.

Intérêt patrimonial du site ENS

Des milieux, des espèces :
Situé sur les communes de Passins et d’Arandon, le site est traversé par l’un des affluents du Rhône, la rivière Save. Celle-ci connecte plusieurs zones humides : étangs, lacs et anciens méandres du Rhône. Cours d’eau de deuxième catégorie, zone à Barbeau, il représente un véritable corridor biologique permettant aux espèces de passer d’une zone humide à une autre.

L’ENS des étangs de Passins est entouré de nombreuses zones humides à forte valeur patrimoniale (exemple: le lac de Save, les étangs de la Serre, la tourbière de Peysse, la Réserve Naturelle Régionale des étangs de Mépieu, etc.). Ce site est une composante importante, dans le fonctionnement plus global des zones humides de la région et des corridors biologiques aquatiques.

Un inventaire scientifique recense 40 habitats naturels d’intérêt communautaire (européen). Ceux ci hébergent de nombreuses espèces. Plus de 745 espèces ont été inventoriées, dont 65 espèces végétales et animales, à ce jour, ont une forte valeur patrimoniale. exemple: le Héron pourpré, le Rubanier immergé, la tortue Cistude d’Europe, le Castor d’Europe, le Chabot, l’Agrion de mercure (libellule), etc…

Les temps géologiques :
Le paysage du site est marqué par son histoire géologique. L’une de ses particularités est la présence en un même lieu, d’un affleurement rocheux poli et strié lors du retrait des glaciers de dépôts morainiques et d’anciennes tourbières qui permettent de retracer l’histoire de la dernière glaciation (Würm).

Activités de l’homme sur le site :
Autrefois, ce site était un bas marais alcalin où serpentait la Save. Les riverains venaient y faucher la blâche (foin issu des zones humides) et extraire un peu de tourbe pour chauffer les maisons. L’exploitation de la tourbe a connu deux grandes périodes. A l’origine, la tourbe était utilisée traditionnellement pour se chauffer. En Europe, « l’historien latin Pline l’Ancien rapporte que les légionnaires romains arrivant en Germanie du nord furent surpris de voir les habitants de ces régions cuisiner et se chauffer avec de la « terre qui brûle »» (George Lachavanne, 2009). On ne sait pas à quelle époque, cette pratique a débuté à Arandon et Passins. On sait par contre qu’elle fut intensive au cours du 19ème siècle, puisque qu’elle fut réglementée par arrêté préfectoral en Isère, le 28 octobre 1823. La tourbe était extraite manuellement : « avant de « tirer » la tourbe, il fallait procéder à ce qu’on appelle la « découverte ». Cela consistait à enlever d’abord sur 10 à 15 cm, une couche d’herbe et de brindilles et ensuite sur 30 à 50 cm, une terre qui ne « brûlait pas ».Cette « découverte » faite, on tirait alors, dans l’eau, des plaquettes de 70 à 80 cm avec une bêche, appelée suivant les endroits « tourbier » ou « luchet » et munie à son extrémité d’un couteau, l’« équerre ».

La 2ème période d’exploitation de la tourbe correspond à son utilisation à des fins horticoles.
En effet, la tourbe est très prisée en horticulture pour son fort pouvoir de rétention de l’eau. Dans le secteur des Etangs de Passins cette nouvelle utilisation de la tourbe a commencéen 1956 avec M. Pouget. L’exploitation de la tourbe est dès lors mécanisée et devient intensive jusqu’en 1983 environ, date à laquelle la tourbière est épuisée. Aujourd’hui, suite à la canalisation de la Save et à l’exploitation industrielle de la tourbe pour l’horticulture, le marais a disparu laissant place à une suite de plans d’eau de part et d’autre de la Save.

Visiter le site

Tout public
Dans le cadre de la campagne annuelle de sensibilisation du public à l’environnement du Conseil Général de l’Isère, il sera possible de venir découvrir ce site en famille, en groupe >avec un guide nature dès l’été 2013. Informations dans la brochure de présentation des ENS disponible dans les mairies,OT du département.

Public scolaire
L’ENS sera ouvert aux scolaires dès 2013 – 2014.
Le dispositif « En chemin sur les ENS » apporte une aide financière aux établissements scolaires (primaire, collège) pour concevoir et réaliser des projets pédagogiques sur les sites naturels inscrits au réseau des ENS isérois.
Comment monter son projet, information sur le site du département de l’isère

Histoire d’ARANDON

En 1914, on note une première implantation des cimenteries Montalieu et Vicat sur le site de l’étang de Serre. En 1920, après la Première Guerre mondiale, la société Barron-Vialle implantée à Lyon s’installe sur une propriété de 100 ha en bordure des étangs de Serre [archive]. Fondée par Antoine Vialle, elle fabrique des camions, des autocars et des automobiles de luxe. Le « pont à couple conique » qui a remplacé la transmission par chaîne sur les camions fut inventé dans la fonderie Vialle à Arandon. L’activité cesse en 19372,3.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les habitants de la ville subirent un épisode du régime de Vichy. En effet, en février 1939, Mr Vialle, maire, accepta de louer les locaux de son usine inactive pour accueillir, à partir du 12 juillet, 1300 républicains espagnols, principalement des familles, dans un premier temps. Il devint, en octobre 1939, un centre de rassemblement des étrangers pour les internés juifs. Il s’agissait d’un camp de concentration français, selon la terminologie de l’administration de Vichy4. Le camp aurait fermé ses portes vers février 1940, semble-t-il, par l’envoi vers le camp de Loriol des derniers occupants, soit 90 juifs le 11 mars[pas clair]5.

L’usine a retrouvé sa vocation en 1946 avec la SOFAL (fonderie d’aluminium)jusqu’à sa cessation d’activité en 1967, avec cession de l’usine à la société Pierre Calignon (fonderie de fonte). Celle ci dépose le bilan en 1987 pour être reprise par les fonderies G-H Bouyer qui ferment le site définitivement en 1993. Le site sert ensuite de stockage de pneu puis de matieres chlorées jusqu’à sa dépollution6.

Socle calcaire poli par un glacier

Agrion de Mercure

Ecrevisse à pied blanc

Ecuelle d’eau

Rainette verte

Renoncule scélérate

Exploitation de la tourbe

Héron pourpre

La Save

Tortue cisstude

Pulsatille rouge

La famille Menard a racheté le château en 2017 afin d’y habiter et de le faire vivre au rythme des mariages, séminaires et autres fêtes d’entreprise.
La culture n’est pas oubliée puisque le château accueille ponctuellement des concerts et des expositions.
D’importants travaux sont réalisés chaque année pour restaurer et embellir le site.
Le château de Montolivet a obtenu le label  « Patrimoine en Isère » attribué par le département en 2020.
Il est ouvert à la visite guidée  chaque année, gratuitement, le dimanche après- midi des journées du patrimoine.

Situé au dessus et à l’Ouest du village à une altitude de 350 mètres, cette maison forte date du XIV siècle.

Le grand portail donnant accès à la cour d’honneur est daté de 1785 ; certaines parties (la tour ronde, la base de la tour carrée ainsi que les voutes ogivales) datent vraisemblablement du XV siècle.

L’intérieur du château a subi de nombreuses transformations pendant la période moderne, surtout depuis son aménagement en centre de vacances.

Le mobilier ancien qui faisait autrefois la richesse des chambres et des salons a aujourd’hui disparu. On peut cependant encore y voir de beaux plafonds à la française et admirer le vaste hall d’entrée remarquable par son pavé de mosaïque, ses magnifiques boiseries en noyer massif, son escalier majestueux ainsi que les peintures de son plafond.

CHATEAU DE MONTOLIVET- SALLE DE RECEPTION- TABLE DRESSÉES
336917346_723285279300395_6811668844790994464_n

Les propriétaires successifs

  • En 1344, le chevalier Humbert Labre, seigneur de la maison forte de Passins en fait hommage au Dauphin Humbert II.
  • De 1350 à 1573, la maison forte de Passins appartient à une branche de la famille de Groslée (Ain).
  • De la fin du XVI siècle à 1893, le château passe successivement aux familles : de Cordon, Chapuys, de Gauteron, Vignon de Tamésieu, d’Audiffret, Barge de Certeau, Joseph LEPINE.
  • En 1895, le château est acheté par Monsieur André CAPRON (maire de Cannes de 1902 à 1929) et son épouse. Avec eux le château connait sa période la plus brillante et la plus animée de son histoire.
  • En 1920, le château devient la propriété d’un industriel Monsieur GUY.
  • Après être passé entre les mains de plusieurs propriétaires, le château appartient, en 1952, à la Compagnie Générale Electrique pour devenir le centre de vacances de Montolivet.
  • De 1976 à 2017, la Fédération des Œuvres Laïques du Rhône en est le propriétaire.
  • En septembre 2017, La famille Menard a racheté le château afin d’y habiter et de faire profiter des lieux lors de mariages, séminaires, évènements musicaux et expositions.

L’église de Passins occupe une position privilégiée au-dessus du village, à environ 300 mètres d’altitude.

L’église

De son esplanade, on découvre à l’est, un vaste panorama sur le village, la plaine et toute la contrée jusqu’aux montagnes du Bugey et de la Savoie, et par temps clair jusqu’aux Alpes et au Mont Blanc.

Elle a été construite en 1861, sur l’emplacement d’une ancienne église vétuste, par l’architecte dauphinois Alfred Berruyer. L’architecte préféra un style inspiré du roman très simple.

Elle a été rénovée de 2009 à 2011

De son esplanade, on découvre à l’est, un vaste panorama sur le village, la plaine et toute la contrée jusqu’aux montagnes du Bugey et de la Savoie, et par temps clair jusqu’aux Alpes et au Mont Blanc.

Elle a été construite en 1861, sur l’emplacement d’une ancienne église vétuste, par l’architecte dauphinois Alfred Berruyer. L’architecte préféra un style inspiré du roman très simple.

Elle a été rénovée de 2009 à 2011

Clocher de l'église

  • Toiture
  • Vitraux
  • Chauffage
  • Electricité
  • Peintures
  • Statues
  • Tableaux
  • Revêtements de sol
  • Boiseries
  • Accès aux personnes à mobilité réduite
  • Sonorisation
  • Automatisme du clocher

Fronton

L’ancienne chapelle

Située dans le hameau de Chassins, au lieu dit « le Mont », cet édifice semi-circulaire est inclus dans les bâtiments d’une propriété privée.
Il est l’abside d’une chapelle du XIIe siècle qui fut, au Moyen-âge, le lieu de culte de l’ancienne paroisse de Chassins.

Celle-ci fut unie à la paroisse de Passins vers 1400 et servit d’église paroissiale pendant plusieurs années lorsque les églises de Passins et de Morestel furent dévastées par les huguenots du Baron des Adrets en 1562.

Le bourg et chaque hameau possèdent un four.

Celui du Bron (hameau de Crevières) a été restauré en 1990 puis en 2010.

Chaque année en février, tous les fours sont allumés pour la fête du pain du village.

Les lavoirs

Le bourg et les hameaux possèdent un lavoir. Le lavoir de la Crapaude a été rénové en 2007 par un groupe de bénévoles et celui du Charbinat a subi une remise en état en 2013.
La rénovation du lavoir de la Bourrelière est en cours.

 

 

Les fontaines

Le village possède de très nombreuses fontaines.
Celle de la Crapaude est la plus ancienne de la commune. Son bec verseur daterait du XVIII siècle voire du XVII siècle.

Lavoir du Charbinat

Fontaine du village

Lavoir de la Crapaude

Lavoir du Poyolet

Lavoir du village